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Les sénateurs veulent rétablir le budget des universités.

mmSNCS-FSU3 décembre 2014

(Camille Stromboni, EducPros)



UMP, socialistes, écologistes, communistes… Les sénateurs de la commission éducation ont voté pour le rétablissement du budget initial de l’enseignement supérieur et de la recherche, le 26 novembre 2014. Ils s’opposent ainsi aux coupes opérées, avec l’appui du gouvernement, par leurs collègues de l’Assemblée nationale.

À l’unanimité. La commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, réunie mercredi 26 novembre 2014, s’est positionnée en faveur du rétablissement du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Les crédits 2015 de la Mires (Mission recherche et enseignement supérieur), examinés au Sénat, avaient en effet été amputés la semaine précédente de 136 millions d’euros par les députés, via l’adoption d’un amendement du gouvernement au PLF (projet de loi de finances) 2015.

Présenté par le sénateur UMP Jacques Grosperrin et la sénatrice socialiste Dominique Gillot, l’amendement prônant le rétablissement des crédits initialement prévus pour les universités et la recherche a recueilli un vote favorable de tous les sénateurs présents, toutes couleurs politiques confondues.

Un Vote unanime

« C’est un signal fort, assure Dominique Gillot. Je maintiens mon soutien au gouvernement et au budget proposé initialement, mais nous ne pouvons accepter cette mise en difficulté des organismes de recherche et des universités qui font déjà d’importants efforts. Bien que cela puisse paraître une coupe limitée par rapport aux 25 milliards d’euros de la Mires, c’est la goutte d’eau qui va faire beaucoup de mal aux établissements. »

Côté UMP, bien que l’on s’oppose au budget 2015 présenté par le gouvernement socialiste, on arrive au même constat. « C’est un très mauvais coup pour les universités, fortement mises en danger, confie Jacques Grosperrin. Nous défendons donc ce retour à la loi de finances initiale. Ce qui ne nous empêche pas de voter contre l’ensemble des crédits Mires, car ils nous paraissent de toute façon très insuffisants par rapport aux nouvelles charges des universités. »

« Nous ne sommes pas tous du même avis sur l’université et les réformes à mener, mais là, nous sommes tous d’accord », conclut Corinne Bouchoux (écologiste).

Une alerte

Un vote sous forme d’alerte car l’impact de cet amendement, même s’il est adopté par l’ensemble des sénateurs en séance publique, le 3 décembre 2014, risque d’être limité. Le Sénat devrait en effet très probablement rejeter l’ensemble du projet loi de finances, au vu des majorités politiques. Le texte de loi reviendra donc à l’Assemblée nationale dans sa version épurée des 136 millions d’euros pour la Mires.

Dominique Gillot espère que « d’ici là, les discussions et les arguments échangés auront trouvé écho auprès du gouvernement ».

Une position partagée par le parti socialiste. « Je salue la prise de position des sénateurs, réagit Isabelle This Saint-Jean, secrétaire nationale du parti en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il faut absolument que l’Assemblée revienne sur cette baisse. »



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