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Les désastres du grand emprunt : malaise à Strasbourg (L’Alsace – 18/02/12)

mmSNCS-FSU28 février 2012

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Une intersyndicale du campus de
Strasbourg a tiré la sonnette d’alarme,
hier, sur la baisse des budgets dans la
majorité
des laboratoires au profit des grands
projets comme les Initiatives
d’excellence (Idex).

«Un des grands paradoxes devant le
succès époustouflant de Strasbourg et
des Idex est la réalité du terrain et les
grandes difficultés pour les personnes et
les laboratoires. Le budget de la majorité
d’entre eux baisse de 10 % à 30 %» ,
expliquait François Bonnarel du
SNTRS-CGT, lors d’une conférence de
presse d’une intersyndicale (*) de
chercheurs et de personnels de
recherche hier matin, au campus de
Cronenbourg. Le soutien de base, le
budget attribué en ce début d’année par
le CNRS aux laboratoires, hors projet de
recherche, manque pour développer des
nouveaux sujets de recherche, voire
même de simplement travailler.

«Dans mon laboratoire, la baisse du
budget est de 40 % pour 2011 , explique
un enseignant-chercheur. Ce qui fait
qu’on passe de 33000 pour 13
personnes à 18000 .» Les syndicats
constatent aussi un déséquilibre de plus
en plus prononcé entre la recherche
appliquée, favorisée, et la recherche
fondamentale. Et selon les sujets, les laboratoires, particulièrement ceux de
sciences humaines et sociales, qui ne
peuvent trouver de financements privés,
se retrouvent en difficulté d’après
l’intersyndicale. Alors que les
laboratoires de santé et de chimie
concentrent une grande part des
budgets alloués.

«Au bord du gouffre»

L’encouragement du CNRS et de
l’Université de Strasbourg (UdS) à
déposer des dossiers pour des projets
soutenus par des industriels est aussi
pointé du doigt. «On n’a pas forcément la
maîtrise des délais» , indique Pascal
Maillard, du Snesup, qui doute aussi des
effets de la «course au gigantisme» de
l’UdS. «Notre université est au bord de
gouffre au point financier. Elle devrait
être mise sous tutelle car une part
importante d’une subvention attribuée
par l’État et la Région pour l’institut Le
Bel est bloquée dans la réserve. Si elle
n’était pas là, on n’obtiendrait pas la
réserve légale de 32 millions d’euros» ,
explique-t-il. Ce qui mettrait l’UdS sous la
tutelle du rectorat, comme huit autres
universités françaises d’après
l’intersyndicale, qui reste inquiète sur
l’application des nouveaux pans de la
réforme de la recherche.

Sailesh Gya

(*) FSU (Snesup, SNCS, Snasub, Snep),
CGT (SNTRS-CGT, Ferc’sup CGT, CGT
Inra), CFDT (Sgen-CFDT
Recherche EPST, CFDT Inra),
Unsa-Recherche (SNPTES
et Sup’recherche), FO (SNprees),
Solidaires (Sud Recherche EPST,
Sud Étudiant), CFTC Inra, Unef-SLR.



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