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Le Nord mesure les désastres du Grand emprunt (04/04/2011)

mmSNCS-FSU4 avril 2011

Enseignement supérieur et recherche en région : ensemble, sortons de l’impasse !


Maintenant que les premiers résultats du Plan d’investissements d’avenir
(PIA) sont connus, chacun peut aujourd’hui craindre un revers majeur pour
l’enseignement supérieur et la recherche dans notre région. Contrairement
au président du PRES « Université Lille Nord de France », l’établissement
chargé de coordonner les acteurs régionaux de l’enseignement supérieur et
de la recherche, nous ne pouvons qu’être déçus par ces résultats. Nous ne
placions pas d’espérances démesurées dans ce PIA qui a été lancé de
manière confuse par le gouvernement et qui a donné lieu à un processus à
la fois bureaucratique et opaque. Il n’en demeure pas moins que ces
résultats constituent d’ores et déjà un échec.

Nous pensons qu’un sursaut collectif est encore possible. Il est en tout
cas indispensable. Notre communauté universitaire, nos étudiants et notre
région ne méritent pas, en effet, cette situation. Au regard de leurs
moyens et de leur environnement peu favorable, les universités régionales
parviennent à se hisser à une place tout à fait honorable en matière de
production scientifique. Notre système universitaire régional ne doit pas
être dégradé sous l’effet d’une politique inégalitaire et de notre propre
indécision. Si l’on veut que les jeunes puissent bénéficier dans notre
région d’un enseignement supérieur de qualité, si l’on veut développer
l’esprit critique, encourager la créativité et promouvoir l’innovation, il
est indispensable de cesser les querelles de clochers et d’en finir avec
les larges stratégies définies dans l’ombre des petits comités. Il faut
faire des choix et s’engager sans arrière-pensée dans un travail collectif.

Pour cela, il faut commencer par mettre les choses à plat. C’est tout le
sens des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche que le
Conseil régional a initiées et que nous soutenons. Rassemblant étudiants,
personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, acteurs
économiques et élus, ces Assises doivent être l’occasion d’aborder les
questions qui fâchent et d’afficher notre volonté d’avancer ensemble.
Faut-il concentrer les moyens pour atteindre une plus grande visibilité ou
les répartir pour permettre au plus grand nombre de s’engager dans des
études ? Ne peut-on pas envisager d’autres alternatives ? À quelles
conditions nos étudiants, souvent issus de milieux défavorisés,
peuvent-ils se consacrer pleinement à leurs études ? Avons-nous réellement
réussi le pari de la démocratisation de l’enseignement supérieur ? Quels
sont nos réels points forts en matière de recherche ? Les entreprises
sont-elles prêtes à investir plus dans la recherche et à reconnaître la
valeur des diplômes universitaires, à commencer par le doctorat ? Les
collectivités territoriales sont-elles prêtes à accentuer leurs efforts ?
Sans réponse claire à ces questions, il est inutile d’envisager toute
réussite ultérieure et il faudra se résoudre à voir l’enseignement
supérieur et la recherche dans notre région relégués à l’arrière-plan.

Malgré la diversité de leurs disciplines, de leurs fonctions et de leurs
sensibilités, les signataires de ces lignes sont convaincus que notre
région a des atouts à faire valoir et qu’elle a besoin pour cela d’une
nouvelle structuration de notre système régional d’enseignement supérieur
et de recherche. Cette dernière nécessite une organisation cohérente et
collégiale de l’offre publique de formation et de recherche. Elle passe
également par une réforme profonde des structures et du fonctionnement du
PRES, qui a échoué en raison de son opacité. Il est en effet essentiel
d’en finir avec la concurrence délétère entre nos établissements. Il nous
faut nous donner les moyens de traiter les problèmes au fond et de
susciter l’adhésion de la communauté universitaire, c’est-à-dire non
seulement des présidents, mais surtout des étudiants et des personnels, de
tout statut, autour de projets qui feront d’autant mieux la preuve de leur
qualité voire de leur « excellence » qu’ils reposeront sur une authentique
dynamique scientifique et pédagogique.

Premiers signataires :

Cyril Auran, linguistique, Lille 3 ; Iratxe Calvo-Mendieta, économie, Littoral ;
Paula Cossart, sociologie, Lille 3 ; Guillaume Daudin, économie,Lille 1 ;
Madeleine Descargues-Grant, littérature britannique, Valenciennes ;
Anne de Crémoux, lettres classiques, Lille 3 ;
Hervé Flanquart, sociologue, Littoral ;
Gabriel Galvez-Behar, histoire, Lille 3 ;
Christophe Gibout, sociologie, Littoral ;
François Goichot, mathématiques, Valenciennes ;
Yann Guérardel, chimie, Lille 1 ;
Stéphane Lambrecht, économie, Valenciennes ;
Rémi Lefebvre, sciences politiques, Lille 2 ;
Jérôme Longuépée, économie, Artois ;
Christophe Mariller, biochimie, Lille 1 ;
Anne Parrain, informatique, Artois ;
Vincent Poiriez, informatique, Valenciennes ;
Nicolas Postel, économie, Lille 1 ;
Denis Robilliard, informatique, Littoral ;
Yann Secq, informatique, Lille 1 ;
Philippe Vervaecke, civilisation britannique, Lille 3.

Pour signer la pétition : http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N8442



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