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« La société de la connaissance » vue par Sarkozy : ANALYSE D’UNE IMPOSTURE

mmSNCS-FSU14 novembre 2006

par Henri-Edouard Audier, membre du Bureau National du SNCS-FSU.


« L’éducation, la recherche, l’innovation sont des préoccupations fondamentales. On dit d’elles qu’elles sont les clés de notre compétitivité et de notre croissance future ». Cette phrase, prononcée le 4 octobre dernier, et quel que soit le caractère désastreux des propositions de Sarkozy, montre que SLR et le mouvement de 2004 ont fait de la recherche et de l’enseignement supérieur un élément incontournable du débat politique. Ce n’est pas un hasard si Sarkozy a tenu, le 4 octobre 2007, sa convention de l’UMP sur la « Société de la connaissance », une semaine après l’Université d’automne de SLR, devant laquelle il a eu peur de venir s’exprimer. Sarkozy était déjà, on s’en souvient, le seul homme politique à ne pas venir aux Etats généraux de la recherche en 2004.

I- Comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz : un constat allant de la générosité verbale à l’escroquerie morale

Un souffle épique, social et égalitaire … quand c’est sans conséquences

Dieu que cela devait être beau, devant tous les responsables d’organismes, d’universités, d’entreprise, bref de tous ceux qui n’avaient d’autre choix que d’être présents, que ce souffle épique, cet esprit social et égalitaire de Sarkozy, qui ont empli la Mutualité. Ce jour-là planaient les fantômes de Victor Hugo et de Jaurès : « (…) L’éducation, nous le savons, est l’instrument privilégié de l’égalité des chances, de l’émancipation des individus et de la formation des citoyens. Je crois que la connaissance est un rempart nécessaire contre l’obscurantisme, les croyances fausses, les discours faciles. Elle n’est pas seulement un enjeu économique et social. Elle est un enjeu démocratique et doit être au service de l’humain. (…) Elle peut être profitable, mais elle ne doit pas être l’esclave du profit ».

Car depuis les défaites d’Aznar en Espagne et de Berlusconi en Italie, le discours ultra-libéral pur et dur n’est plus de mode : il faut envelopper tout cela dans un habillage social et égalitaire. Ainsi, les conservateurs ont gagné récemment de peu en Suède avec un programme présenté comme « social-démocrate » ; le leader conservateur britannique Cameron fait prendre un grand virage à son parti, en défendant le service public, l’école et la santé, pour attaquer les travaillistes sur leur gauche, objectif assez facile il est vrai. C’est ainsi que s’expliquent les envolées lyriques et humanistes de Sarkozy, du moins lorsqu’elles sont sans conséquences majeures sur les propositions qui suivent.

Peu habitué à tenir ce langage et à cette logique, Sarkozy est allé tout bêtement piller dans les problématiques et programmes des partis de gauche, mais pour en tirer des solutions inversées. Sur la ségrégation sociale : « Le système conduit 45 % des étudiants à l’échec et tant de diplômés au chômage ». Sur la nécessité de formation tout au cours de la vie : « Pour tous ceux qui n’ont pas pu faire d’études supérieures pendant leur jeunesse, je crois au droit et à l’espoir de les entreprendre à 30, 40 ou 50 ans. Créer une société de la deuxième chance est un projet juste, un projet enthousiasmant ». Sur les grandes écoles, qui « sont trop petites, insuffisamment portées sur la recherche, socialement monolithiques. (…) une formidable hypocrisie : celle d’un système éducatif à deux vitesses qui permet aux enfants favorisés d’obtenir rapidement un diplôme et un emploi tandis que d’autres, moins chanceux ou moins informés, sont abandonnés à leur sort dans des filières sans débouchés ou auxquelles ils n’ont pas été préparés ».

Des affirmations biaisées et truquées … lorsqu’elles justifient la solution proposée

L’humanisme lyrique sur l’avenir et les objectifs ne figure qu’au début du texte. Cette tonalité s’efface progressivement quand on approche du noyau dur des propositions, qui elles sont précédées de toute une série d’affirmations allant de la contre-vérité approximative au mensonge délibéré. Trois exemples :

Affirmation 1 : « Notre recherche est dispersée : (…) les enseignants dans les universités, les chercheurs dans les grands organismes ». C’est volontairement faux : 80 % des chercheurs CNRS (ou INSERM) sont sur site universitaire ou hospitalier ; il y a plus d’universitaires que de chercheurs dans les laboratoires du CNRS.

Affirmation 2 : « l’Etat n’a pas réellement la possibilité de concentrer nos efforts de recherche sur des priorités nationales ». C’est mensonger. L’Etat signe les contrats quadriennaux avec les établissements, nomme les directeurs d’organismes, est de facto majoritaire dans les CA de ceux-ci, dont il fixe le budget. Surtout, il contrôle les plans états-région, l’ANR, l’A2I, la répartition des emplois et des crédits.

Affirmation 3 :  » En 10 ans, la répartition des moyens et des effectifs entre les laboratoires [faut-il lire « secteurs » ?] scientifiques du CNRS n’a quasiment pas bougé « . Observation de technocrates ignares : en 10 ans, un nombre considérable (20-30 %) des laboratoires de physique, de chimie ou d’informatique ont choisi des thèmes en amont de la biologie ou de l’environnement, mais ça ne se « voit » pas. Cela s’appelle : la pluridisciplinarité.

II- On trouve tout à la Samaritaine : de l’accumulation des phrases au simplisme des solutions

Une recherche toujours finalisée, fut-elle fondamentale

Fidèle à sa tactique, Sarkozy agrémente son texte par les mots des scientifiques eux-mêmes, par exemple : « il faut en particulier une recherche fondamentale de qualité exceptionnelle » et même un coup de chapeau gratuit aux SHS. Il précise même : « cessons d’ailleurs d’opposer la recherche fondamentale à la recherche appliquée, la recherche publique à la recherche privée. C’est une posture idéologique ». Certes, c’est un truisme, car chacun sait que souvent ces recherches coopèrent au sein d’un même laboratoire. Mais les seuls qui insistent sur ce truisme sont précisément ceux qui veulent subordonner l’une à l’autre. Et, en fait, Sarkozy n’envisage à aucun moment qu’il puisse y avoir aussi une recherche ayant pour seule finalité le progrès des connaissances, sans que l’on sache quand et où elle aura des retombées. Il reste dans les présupposés du soit-disant « Pacte pour la recherche », pour qui la recherche fondamentale n’a de sens que si elle est à remorque de l’innovation : « dans un environnement économique où l’essentiel de la rente est capté par celui qui trouve le premier, il n’y a pas de recherche privée, et moins encore d’innovations, s’il n’y a pas en amont une recherche fondamentale de haut niveau ». Sur-interprétation du texte ? Les solutions proposées montrent que non.

Démocratisation de l’université ou sélection sociale aggravée ?

Dans l’accumulation d’affirmapar tions, vraies ou fausses, qu’il fait en guise de constat, Sarkozy est tombé hasard sur une idée intéressante : « Il faut même que nous augmentions encore les capacités d’accueil de l’enseignement supérieur. Nous manquons d’étudiants dans les formations longues de l’enseignement supérieur (37 % d’une classe d’âge contre les deux tiers aux Etats-Unis, plus de 70 % dans les pays scandinaves), comme dans les formations courtes et plus professionnalisantes ». Il a donc peut-être compris qu’on va manquer de cadres de tous niveaux, que donc « chaque bachelier doit avoir une place à l’université », et que « la sélection s’opère aujourd’hui dans les conditions les plus iniques et les moins acceptables qui soient ». Bravo camarade Sarkozy ! Mais quelles solutions ?

Pour remédier à la situation sociale très inégalitaire des étudiants, Sarkozy reste dans l’assistanat amélioré, avec un effort sur le logement. Il constate que « 30 % des étudiants bénéficient d’une bourse » (faut-il augmenter le nombre et le montant ? On ne sait), que pour « les classes moyennes » (…) « il faut créer des bourses au mérite à mesure que les études s’allongent » et « valoriser et encourager le travail étudiant » en créant des petits boulots universitaires « défiscalisés ». Tout le contraire de l’allocation pour tous de l’UNEF, plaçant les étudiants à égalité de chance et qui ne coûte rien, car elle s’accompagne de la suppression d’une demi-part dans le coefficient familial fiscal des parents.

« L’égalité des chances, ce n’est pas donner à tout le monde au même moment le droit d’échouer dans une formation trop difficile. C’est donner à chacun le droit d’y réussir au moment où il est prêt ». Belle phrase qui signifie que ce sont toujours les mêmes qui doivent continuer à rafler les meilleures filières au travers des grandes écoles et de quelques universités d’excellence. Les autres pourront « entreprendre [de nouvelles études] à 30, 40 ou 50 ans ». « Université, priorité au premier cycle » clame à juste titre Bruno Julliard, président de l’UNEF dans Libération (27/10/06). Pour restaurer une égalité des chances, il faudrait mettre fin à l’échec lors des premières années, au moins mettre à égalité de financement universités et prépas. Très prolixe sur le constat, et même sur « la priorité à l’université », Sarkozy ne dit rien sur ce maillon décisif. Même sa proposition d’une année « propédeutique pour compléter la formation généraliste » est-elle réservée « pour les plus jeunes ». Les enfants de la banlieue ?

Recherche industrielle : incompétence dramatique ou plus totale mauvaise foi ?

A part quelques bavardages et une remarque sur les PME, Sarkozy ne fait aucune proposition sur ce problème gravissime pour l’avenir, si ce n’est des affirmations qui n’ont pour seul but de discréditer la recherche publique du type  » Où sont les Cisco, Yahoo !, Google, Microsoft… issus de [la recherche publique] ? . Sarkozy inverse les responsabilités. Le principe du Web a été inventé par des chercheurs du CERN (organisme public international) pour communiquer entre eux, mais sans prendre de brevet. Toute firme privée française ou européenne avait la possibilité de valoriser l’invention, mais ce sont les firmes américaines qui l’ont fait. Et ce n’est pas le seul cas. Mais il y a plus grave : « L’Etat affiche des intentions, les nanotechnologies, les biotechnologies, les T.I.C., mais en réalité il n’a guère de moyens de diriger les fonds publics en priorité sur ces secteurs car il est d’abord tenu de financer des structures rigides ». C’est navrant pour un candidat au poste suprême car, à l’évidence, il ne connaît strictement rien sur les biotechnologies. Pour son information, d’après la Direction générale du Trésor (mai 2005), le chiffre d’affaires des biotechnologies est de 53,3 US Dollars pour les Etats-Unis et de 2,5 USD pour l’ensemble des pays d’Europe qui, de plus, n’ont pas tous … « des structures rigides ». Le problème est peut-être ailleurs …

III- Du passé faisons table rase : un libéralisme destructeur mais sans imagination

C’est donc sur un discours généreux quand il est sans conséquence, et sur une réalité défigurée quand nécessaire, qu’arrivent des propositions d’une rare violence destructrice pour la recherche publique. Jamais la droite n’avait osé aller aussi loin, même en 1986.

Un dirigisme étatique exacerbé, au service du libéralisme économique

Selon Sarkozy, « l’Etat n’a pas réellement la possibilité de concentrer nos efforts de recherche sur des priorités nationales », phrase prétexte pour annoncer un renforcement du dirigisme des thèmes et du financement sur projets à court terme. L’ANR, dont il a imposé la création à Raffarin, est certes pour lui « un progrès », mais elle ne représente « que 6 % du budget civil » et « n’a pas de marges de manœuvre sur l’affectation des personnels ». Donc une ANR, déjà entièrement dans les mains du ministère, plus puissante financièrement, plus dirigiste encore dans les thèmes et disposant de personnels à affecter. Bien entendu ce dirigisme politique est au service du libéralisme économique puisque, d’ores et déjà les thèmes de l’ANR doivent se rapprocher des Pôles de compétitivité et que les emplois publics doivent aller prioritairement vers eux. La synthèse entre dirigisme étatique et pilotage par l’aval.

La mort des organismes, garants d’une vision à long terme

Garants d’une recherche préservant des possibilités de vision à long terme, les organismes de recherche sont supprimés : il faut « transformer nos grands organismes de recherche en agences de moyens, chargées de financer des projets sur des bases pluriannuelles en fonction de priorités nationales ». Dans ce cadre, « les universités pourront se doter d’une politique de recherche en gérant seules les unités de recherche actuellement partagées avec le CNRS ou les autres organismes nationaux ». Et pour être sûr qu’il n’y aura plus d’organismes, il ne faut plus qu’ils aient des personnels, donc les universités « seront libres de créer ou de supprimer des postes ; elles pourront choisir leurs enseignants et leurs chercheurs permanents , parmi des candidats qualifiés à l’échelon national ; elles pourront les rémunérer comme elles le souhaitent ». Il n’est pas nécessaire d’épiloguer sur l’absurdité destructrice de cette proposition dans le contexte français. Citons seulement ce texte des directeurs de laboratoires de mathématiques en 2005 qui soulignait : « Avec 15 % seulement des investissements », (…) « la politique nationale menée par le CNRS dans ce domaine depuis des années est pour beaucoup dans la reconnaissance internationale de l’École Française ».

L’imitation servile du modèle universitaire américain

C’est la recherche qui va être l’arme pour renforcer à l’extrême la hiérarchisation des universités par « la création de campus de recherche de niveau mondial autour de nos universités et de nos grandes écoles déjà en pointe sur [la recherche] » : on retrouve là les 4 ou 5 pôles d’excellence de « Du Nerf », avec une mention spéciale pour le plateau de Saclay cher à Pouletty et « son » Institut Européen Technologique. L’idée d’avoir des pôles, des universités au niveau international « d’excellence » n’est pas en cause. Celle que ces pôles se fassent, du fait de l’insuffisance du budget des établissements, au détriment de tout le reste en est une autre. Cela avait conduit les Etats généraux à proposer des PRES pluridisciplinaires maillant tout le territoire et faisant coopérer les établissements, afin de tirer l’ensemble vers le haut.

« Libérer nos universités du carcan administratif, centralisé et inefficace qui pèse sur elles et qui les empêche de se transformer en établissements d’excellence », (…) « la loi devra donc créer un statut d’autonomie réelle pour les universités volontaires » : ce discours très classique, issu de la CPU, qu’on retrouve dans certaines franges du PS, n’est pas entièrement faux. Tout dépend de ce qu’on propose à la place. Dans le système Sarkozy, l’argent pour la recherche venant de l’ANR et des nouvelles agences, on va tout droit vers la rupture du lien enseignement-recherche avec l’apparition de déserts scientifiques et technologiques dans des régions entières. En fait, Sarkozy pense à une structure de type  » fondation » basée sur le « philanthropisme » du privé. Philanthropisme tellement désintéressé que les dons sont dégrevés d’impôt à 70 % et que les généreux donateurs auront un rôle dans la direction : « les CA sont pléthoriques, (…) les principaux financeurs n’ont droit qu’à un strapontin ». Bien sûr rien sur le rapprochement universités, prépas et grandes écoles.

La fuite des cerveaux et la précarité

Candidat, Sarkozy découvre « une hémorragie sans précédent de nos jeunes chercheurs ». Alors un plan pluriannuel de l’emploi ? Des créations de postes ? Que nenni, rien sur le sujet. Simplement, si quelques génies pourront être recrutés jeunes, « ceux qui n’ont pas fait leur preuve » bénéficieront « d’un contrat stable et digne de jeune chercheur, d’une durée de trois à cinq ans ». Donc une officialisation de la précarité sans perspective de recrutement, ce qui précisément est l’une des cause majeure de la fuite des cerveaux.

Il est vrai que le candidat découvre que les chercheurs et les universitaires sont mal payés (que les ITA et IATOS lui pardonnent, mais Sarkozy n’a pas été informé de leur existence). Comme déjà dans son article du Monde (21/09/05), il tombe carrément dans le populisme ordinaire qui « veut permettre de gagner d’avantage à ceux qui travaillent plus ». Ignorance du néophyte ou manipulation du politicien, il feint d’ignorer que les chercheurs sont évalués et classés régulièrement, et que le ministre des finances qu’il a été n’a rien fait pour reconnaître leur travail. En contre-partie de cette éventuelle amélioration, il veut briser le cadre national du statut universitaire, le doubler par un système « de contrats à durée indéterminée », et supprimer les chercheurs.

IV- L’assassin revient toujours sur le lieu du crime : Sarkozy revisite sa programmation du Pacte

D’abord une bonne nouvelle pour Le Figaro et Les Echos : ils vont pouvoir faire un correctif à leurs articles sur le Pacte. Depuis un an, nous claironnons, calculs à l’appui, que le Pacte ne permet en aucun cas d’atteindre 3 % du PIB en 2010. Or, Sarkozy annonce : « A défaut de 2010, devenu inatteignable, il faut prévoir de porter notre effort de recherche et de développement à 3% du PIB d’ici 2012 ». Sarkozy fait « la rupture » avec lui-même. Ministre des finances de Raffarin, c’est lui qui a préparé la programmation du Pacte et, de plus, imposé l’ANR. Chef de l’UMP, c’est lui qui a fait voter une programmation qu’il dénonce aujourd’hui.

Sarkozy promet 5 milliards d’effort de la « nation » pour l’enseignement supérieur Bravo ! Mais on ne sait pas si derrière la « nation » il s’agit du budget de l’Etat, des philanthropiques sponsors privés défiscalisés, ou des régions, puisque « l’idée est de donner aux régions la compétence de droit commun en matière d’amélioration de la condition étudiante ». Il y aurait 4 milliards de plus pour la recherche, sans qu’on sache s’ils s’additionnent ou se recouvrent avec les 5 milliards précédents : la recherche universitaire pouvant être comptée deux fois. Il est par contre certain qu’ils incluent la vie étudiante, qui est hors Pacte, et les dégrèvements fiscaux. Au mieux, ils représentent une progression (hors vie étudiante) de 7 milliards, soit une croissance de 6 % par an, soit 2 % de plus que le total inflation + croissance du PIB. En proposant, dans un amendement, que la programmation figurant dans le Pacte soit en euros constants et non en euros courants , tous les groupes parlementaires voulaient obtenir ce taux minimum d’engagement de 6 %. Mais Villepin et Sarkozy, chef de l’UMP, s’y sont opposés. Comment le croire aujourd’hui ? De toute façon, on est loin du compte : c’est 12 milliards de plus qu’il faudrait pour atteindre 3 % du PIB, et non pas 7 milliards.

Mais ces chiffres sont secondaires par rapport à la destruction programmée de la recherche française qui découle des intentions qui sont énoncées dans ce texte : les crédits sous haute surveillance, les universités en liberté conditionnelle, les organismes de recherche karchérisés et les statuts reconduits à la frontière. « Il faut des années pour créer un bon système de recherche, quelques mois pour le dilapider «  dit Sarkozy. De deux choses l’une : soit il n’a pas compris le sens de ses propositions soit, plus probablement, le sens de cette phrase. Ce texte est brillant dans la forme, mais il est à la fois dangereux et affligeant sur le fond. Il ne grandit pas son auteur. Tout au plus fait-il penser à la grenouille de La Fontaine ou à ce proverbe russe : « il arrive que les aigles volent plus bas que les poules, mais jamais les poules ne voleront à la hauteur des aigles ».



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