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La ministre s’attribue la note AAA sur le marché de l’enseignement supérieur (SNESUP)(15/09/2010)

mmSNCS-FSU15 septembre 2010


Valérie Pécresse, dans un discours de rentrée triomphaliste, semble ignorer les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles se trouvent les personnels de l’enseignement supérieur et les étudiants. Contrairement à ce que la ministre avance, ces derniers subissent l’augmentation du coût de la vie et de la rentrée universitaire. Ils vivent et étudient dans des conditions toujours très difficiles (logements, bourses et allocations insuffisants, obligation de recourir à une activité salariée).

Les enseignants-chercheurs et les enseignants du supérieur sont submergés par l’accroissement de tâches bureaucratiques annexes à leurs missions d’enseignement et de recherche. Ils sont sujets aux pressions des exécutifs présidentiels aux pouvoirs démesurés et subissent les effets de la mise en concurrence des établissements résultant d’une recomposition destructrice du tissu universitaire, élaborée via le plan campus et à coups d’appels d’offres liés au grand emprunt. Dans ce cadre, le SNESUP déplore le manque de temps pour les travaux de recherche -préoccupation absente du discours de la ministre- ou pour la mise en œuvre et la pérennisation de dispositifs pédagogiques pour faire réussir les étudiants.

La promotion des filières sélectives
La ministre effectue sa rentrée dans une classe préparatoire littéraire pour promouvoir, par-delà les filières sélectives, le concours commun ENS/HEC et une vision mercantile des LSHS, prétendant ainsi rapprocher les khâgnes et l’université. Pour démocratiser l’enseignement supérieur, rendre possibles de nouveaux dispositifs pédagogiques, développer le lien enseignement-recherche (inexistant dans les classes préparatoires et encore insuffisant dans les grandes écoles) ainsi que les synergies dans la recherche…, le SNESUP considère que la première condition de rapprochement entre CPGE/Grandes Ecoles et universités est d’égaliser par le haut les conditions de financement et d’encadrement. Il exige que cette condition soit satisfaite. Faute de respecter de tels principes, le gouvernement persiste dans son dogme fondé sur l’excellence pour une minorité et le recours croissant à la sélection.

Des collèges universitaires déconnectés de la recherche
Dans ce contexte, la ministre a donné dans les grandes lignes sa définition des collèges universitaires : « pôles de formation de proximité » fournissant « un socle de formation qualifiant » au moyen d’un « cycle d’études fondamentales ». Sous ces termes se cachent la traduction des effets du LMD sur l’offre de licence et l’abandon du lien fondamental entre formation et recherche. L’absence de la recherche dans ce discours de rentrée ne laisse en effet plus aucun doute. Le SNESUP condamne cette conception d’une université à deux vitesses, selon des « pôles de formation de proximité » pour le plus grand nombre d’une part, et des « initiatives -ou pôles- d’excellence » pour une minorité d’étudiants triés sur le volet d’autre part.



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