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L’Ile-de-France en administration directe par le pouvoir : l’EPAURIF (17/05/2010)

mmSNCS-FSU17 mai 2010

L’Ile-de-France en administration directe par le pouvoir : l’EPAURIF

Telles les troupes coloniales entrant jadis dans Yaoundé, le gouvernement a fait main basse sur l’Ile-de-France. Madame 43 % ne veut pas savoir, tout comme Nicolas Sarkozy, que les électeurs de la région Ile-de-France ont voté et qu’ils ont condamné le projet du « Grand Paris », son mode de décision technocratique, sa conception absurde et son coût faramineux.

Au moment où le gouvernement annonce la rigueur (pour le service public), le coût de l’opération est de 36 milliards au bas mot rien que pour les transports. Autant, sinon plus pour le reste : par l’emprunt et les PPP bien sûr. Au moment où le gouvernement supprime 2000 emplois dans les EPST, les campus fleurissent de partout dans le projet, sans qu’on sache qui enseignera et qui cherchera : l’investissement, c’est Bouygues et Vinci, pas nos jeunes docteurs qui pourront s’expatrier.

L’Epaurif : un centralisme bureaucratique pour mettre en œuvre un projet non discuté
Pièce importante de ce dispositif de prise en main de l’Ile-de-France : la création d’un Etablissement public d’aménagement universitaire en Ile-de-France (EPAURIF) qui a été proposé par B. Larrouturou dans son rapport sur l’immobilier universitaire parisien. Ce rapport a eu au moins le mérite de mettre sur la place publique les données sur un problème très complexe et controversé. Mais il n’a jamais été validé, sinon par la seule ministre, ni fait l’objet d’une quelconque discussion. De plus, comme le dit l’auteur du rapport lui-même, ce rapport ne concerne que Paris et non l’Ile-de-France pour laquelle la liste élue au Conseil régional proposait à la fois un développement plus équilibré avec de fortes interactions entre Paris et sa périphérie.

La discussion n’aura pas lieu car l’EPAURIF chapeautera toute la stratégie immobilière, tous les investissements immobiliers et même l’entretien du patrimoine immobilier des universités d’Ile-de-France apparaît en contradiction totale avec la grande autonomie prétendument accordée aux universités par la LRU

Un conseil en « bonnes » mains
La manœuvre place des établissements pourvus en général de structures de décision au moins partiellement démocratiques sous la tutelle d’une espèce de monstre qui n’a, lui, aucun organe de représentation démocratique interne. Au conseil de l’EPAURIF, l’Etat s’assure la majorité absolue : onze représentants sur 21 membres sans parler de la personnalité « désigné en fonction de ses compétences ». La représentation des nombreux établissements universitaires franciliens est réduite à quatre personnes, tout comme les collectivités locales qui seront pourtant appelées à financer. Il n’est prévu qu’un seul représentant du personnel, encore ne s’agit-il que du personnel de l’EPAURIF lui-même.

L’administration de cet établissement ne donne aucun contre-pouvoir aux scientifiques, aux universitaires, aux étudiants et aux élus locaux. Cette structure qui va gérer des milliards va être le centre de pressions affairistes dont le célèbre EPAD est l’exemple patenté.

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Au CTPM, tous les syndicats ont voté contre
Au Comité technique ministériel, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota par rapport au rapport initial (Annexe 1) : tous les syndicats ont voté contre. En Annexe 2, la déclaration de la FSU au CTPM.

Annexe 1Annexe 2 FSU



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