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Institut de recherche pour le développement, propositions pour l’avenir. SNCS Hebdo 13 n°12 du 08 octobre 2013.

mmSNCS-FSU8 octobre 2013

Le SNCS a dénoncé en juillet dernier les conclusions du rapport d’audit de l’IRD et de l’AIRD par les inspections générales du MESR et du MAE déclenché par les déclarations du STREM-CFDT auprès des ministères de tutelle (https://sncs.fr/spip.php?article3416). La direction de l’IRD a demandé au conseil scientifique de l’organisme de faire part de son analyse sur les propositions de ce rapport. Le conseil d’administration aura une discussion lors de la prochaine séance du 10 octobre. Le STREM, qui a été reçu par le MESR début septembre, déclare appuyer la création d’une nouvelle Alliance. Le SNCS s’oppose à une telle mesure qui ferait de l’IRD un simple opérateur sans rôle d’organisation et de coordination des recherches pour et avec les pays du Sud (https://sncs.fr/spip.php?article3382).

Patrick Monfort, secrétaire général du SNCS-FSU, Alain Froment, élu SNCS au conseil d’administration de l’IRD


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Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a, enfin, reçu le SNCS le 3 octobre. Lors de cette entrevue, nous avons pu expliquer nos positions et proposer une démarche constructive d’analyse de la situation et de propositions. Nous considérons que le Conseil scientifique (CS) a fait un premier travail de réflexion, mais que ce travail est loin d’être terminé. Il n’est qu’une ébauche d’un travail de fond qu’il reste à établir. En effet, l’ensemble des personnels de l’organisme n’a pas été associé pour l’instant à ces réflexions.

Le CS s’en aperçoit bien puisqu’il propose que soit tenue « une université de printemps » afin que l’ensemble de la communauté scientifique concernée par la recherche pour le développement puisse s’exprimer. Le SNCS demande qu’aucune décision ne soit prise par les ministères de tutelle sans que cette concertation ait eu lieu. Le CS pourra ensuite conclure son analyse et le Conseil d’administration pourra émettre un avis en ayant connaissance de tous ces éléments.

Le SNCS rappelle qu’il est opposé à la suppression de l’IRD, au transfert des agents vers d’autres EPST et à la reprise des missions de programmation des recherches pour le développement par l’ANR. La seule solution pour renforcer la position leader de l’IRD dans la recherche pour et avec le Sud est de supprimer l’AIRD et d’intégrer ses missions au sein de l’opérateur IRD afin de ne pas séparer les recherches conduites par l’IRD de la programmation au Sud. C’est la mission de l’organisme sous double tutelle ministérielle, rappelons-le ici, qui justifie son existence.

Les Alliances sont des outils mis en place par le précédent gouvernement pour retirer aux organismes de recherche leur mission de pilotage et de structuration nationale de la recherche. Il est regrettable que le STREM revendique aujourd’hui la création d’une 6e Alliance pour prendre en charge la coordination de la recherche pour le développement. Le CS en a débattu et recommande cette nouvelle Alliance sur la base du rapport d’audit. Les élus SNCS n’ont pas soutenu cette recommandation qui n’a pas fait consensus au sein du CS. Une telle demande conduit à dessaisir l’IRD de sa mission, et à le transformer en simple agence de moyens qui n’aura plus comme mission que la gestion de ses personnels. Face aux autres organismes, l’IRD sera fragilisé. Aujourd’hui, le SNCS demande la suppression des Alliances afin que tous les organismes de recherche retrouvent leurs pleines missions.

Le SNCS ne peut se contenter des Assises du développement et de la solidarité internationale (novembre 2012 – mars 2013) auxquelles il n’a jamais été convié, pas plus que les personnels des organismes de recherche et des universités ni leurs instances scientifiques. Il est, une fois de plus, exaspérant d’apprendre que des décisions concernant la recherche pour le développement ont été prises sans concertation sur la base de ces assises, lors du comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 31 juillet dernier.

Actuellement, plusieurs pays étrangers, en particulier les Etats-Unis d’Amérique, ré-organisent leurs approches en matière de collaboration scientifique et médicale avec les pays du Sud. La quasi-absence de réflexion européenne sur le thème n’en est que plus remarquable. Or l’IRD possède aujourd’hui de nombreux atouts pour se placer comme organisme leader sur les problématiques du développement et de la mondialisation, en particulier par sa présence pérenne dans les pays du Sud. Fort de ses connaissances transdisciplinaires et intégratives et d’une logistique sans égale en Europe, l’IRD doit entamer une réflexion prospective pour les 30 prochaines années en se positionnant dans un premier temps en France comme un repère sur ces thématiques pour les autres organismes et institutions. L’IRD doit développer sa réflexion non pas de manière centripète, en interne, mais au contraire de manière centrifuge en invitant à la table des discussions les organismes et des représentants d’universités afin de mettre en synergie les actions et les programmes français et, demain, européens. L’IRD existera parce que les autres institutions s’appuieront sur ses compétences et qualités reconnues, et non pas parce qu’il aura dévolu son rôle de coordination de la recherche pour le développement à une énième alliance.

Sur cette base, le SNCS propose une autre démarche. L’IRD doit lancer un exercice de conjoncture et de prospective en s’appuyant sur ses instances scientifiques (CSS et CS) et sur l’ensemble des personnels (IRD, autres organismes et universités) travaillant pour la recherche pour le développement dans ses structures de recherche (UMR, UMI, UMS, LMI, GDRI, plateformes, …). En relation avec ses partenaires, les autres organismes et les universités français et étrangers, une réflexion sur la situation de la recherche pour le développement en France, en Europe et à l’international pourra être établie.

Une telle prospective pourra alors permettre de prendre les décisions politiques nécessaires au développement des missions de l’Institut de recherche pour le développement.



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