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Communiqué FSU : Retraites : un projet de régression sociale

mmSNCS-FSU30 avril 2008

Les Lilas le 29 avril 2008


La FSU a eu communication du document gouvernemental sur les retraites.

Le gouvernement persiste à allonger la durée d’assurance à 41 annuités, tout en prétendant maintenir la solidarité entre générations et redonner confiance dans le système ! Pour la FSU bien au contraire, ces propositions inacceptables qui conduisent à la baisse des pensions sont de nature à fragiliser le régime par répartition, et sont donc profondément inégalitaires.

Or une note récente du COR montre que le besoin de financement lié au maintien de la durée actuelle de cotisation est très limité.

La question de l’emploi des seniors est traitée à coup de sanctions et d’incitations financières faute de s’attaquer à la réalité sociale du travail et de l’emploi.

L’impact désastreux des réformes sur les carrières courtes (notamment celles des femmes), marquées par la précarité et le chômage, continue d’être ignoré.

La mesure visant à relever les petites retraites par un minimum social (minimum vieillesse) sonne comme un aveu.

Rien d’immédiatement positif n’apparaît dans ce document, et lorsque des principes sont énoncés, ils ne sont suivis d’aucun élément précis. La FSU constate qu’aucune des préoccupations qu’elle avait formulées et des propositions qu’elle avait faites ne semble réellement prise en compte.

Ainsi la confirmation des départs pour carrières longues est assortie de conditions. Le gouvernement se dit attaché à ce qu’il existe un minimum de pension mais n’en fixe pas le niveau ! Il prend acte du problème créé par la revalorisation des pensions portées au compte (régime général) mais se contente d’indiquer qu’il faudrait « trouver les moyens de financer » une réforme ! Il annonce une revalorisation des pensions en septembre 2008, sans en préciser la hauteur ni dire si elle sera rétroactive.

Sur l’âge de la retraite, il se contente de prendre acte des positions exprimées par les partenaires sociaux, sans dénoncer la proposition du Medef de le reculer.

Sur les avantages familiaux et conjugaux, il est « urgent d’attendre » le rapport du COR », mais les femmes fonctionnaires qui ont perdu les bonifications par la loi Fillon de 2OO3 attendaient un signal fort du gouvernement alors que toutes les études montrent que les pensions des femmes sont inférieures à celles des hommes et que la compensation par les droits dérivés est indispensable. Et il propose de faire payer les avantages familiaux par la politique familiale, au détriment de quoi ? Que va-t-on alors sacrifier dans la branche famille ?

Pour les fonctionnaires, il reconnaît l’échec des « secondes carrières » mais reste dans le domaine des promesses ; il en va de même pour la prise en compte de la spécificité des métiers : il n’annonce rien de concret pour les fins de carrière (notamment la CPA) et la prise en compte de la pénibilité.

Les jeunes sont les grands oubliés, alors qu’ils seront les grandes victimes de ces réformes injustes : aucune proposition n’est faite pour compenser des entrées plus tardives dans l’emploi, la précarité et les temps d’études alors même que certaines mesures visant à prolonger l’activité au delà de l’âge de la retraite risquent de jouer contre l’emploi des jeunes .

Les propositions de financement allant dans le sens de la justice sociale, comme la taxation des stock-options, sont occultées.

Manifestement, le gouvernement veut « diluer » le rendez vous de 2008 en ouvrant de fausses fenêtres pour donner l’impression d’une démarche équilibrée. D’ailleurs, les mesures législatives seront incluses dans la loi de financement de la sécurité sociale et dans la loi de finances 2009 (pour la Fonction Publique). Il propose un « point d’étape » en 2010 sur les perspectives au-delà de 2020.

La FSU, qui est reçue par André Santini mercredi matin sur ce dossier, rappellera son opposition à l’allongement de la durée de cotisations et ses propositions notamment sur les fins de carrière, les femmes et les jeunes. Elle rappellera ses propositions économiques et sociales pour un financement des besoins enfin efficace.

Mais la situation appelle un répons urgente : la FSU considère indispensable une mobilisation interprofessionnelle. Les manifestations du 1er mai doivent en être une première étape. Au delà, la FSU souhaite que toutes les organisations syndicales se concertent et décident d’agir de manière forte et unitaire dans les prochaines semaines pour empêcher ce mauvais coup et mettre en évidence que d’autres solutions sont possibles.

TOUS A LA MANIFESTATION DU 1ER MAI



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